Annick Eschermann

Peintre – Galerie


Atelier – Expo : 34 rue de Lille, 56170 Quiberon (cliquez sur l’adresse pour situer sur la carte)

Horaires d’ouverture : ouvert de 10h à 18h tous les jours sauf le Lundi.

Fermé en mai et en octobre.

: 06 08 03 06 53 – aeschermann@wanadoo.fr

J’aime la solitude et la convivialité. C’est apparemment antinomique mais cela s’explique par le fait que seule la solitude me permet la réflexion et la création car dans mon cas, je ne peux créer que dans le calme . Mais j’aime aussi les contacts humains, les rencontres, la découverte des autres qui permet de se découvrir soi-même, parce que les autres vous bousculent dans vos idées reçues, vous remettent sans cesse en question. C’est passionnant et c’est aussi parfois très éprouvant. Alors je m’isole un peu pour reprendre le fil de mes rêves.
Je ne travaille pas dans l’urgence, le spontané.

Mes peintures naissent bien entendu d’une émotion, que ce soit devant un paysage, des objets, des personnages. C’est surtout la façon dont s’accroche la lumière qui attire mon regard et me donne l’envie de conserver ce moment fugitif. J’éprouve alors un grand plaisir à mettre en route ce travail qui consiste, à partir d’éléments très physiques et matériels ( de la toile, des pinceaux, des couleurs) à retrouver ce côté impalpable de l’émotion première ; tout cela sans précipitation mais au contraire avec une sorte de lente jouissance dans la recherche de l’essentiel et l’élimination des détails inutiles.
La tâche est souvent plus rude qu’il n’y parait dans l’enthousiasme de l’ébauche, mais quel bonheur lorsque j’ai pu ne serait-ce qu’approcher l’idée initiale.

Quand à expliquer ce côté invisible de la chose peinte avec des mots, impossible. Ma peinture doit parler pour moi, je n’ai pas d’autre meilleur moyen d’expression.
Je ne me suis jamais posé la question de savoir pourquoi je peignais, étant née avec ce goût qui s’est révélé dès le plus jeune âge par une constante attirance pour le dessin ; l’écriture me semblait ardue et pleine d’embûches, aussi, dès que je dus écrire, mes lettres se transformèrent en bandes dessinées. Je m’évadais ainsi du monde des adultes
Aujourd’hui, le bouillonnement et le désordre de l’imagination enfantine ont laissé place à plus de réflexion. La peinture est devenue pour moi une sorte de yoga ; grâce à elle je maîtrise mes révoltes dans le calme des grands aplats, dans la simplification des formes.

Les grands espaces m’attirent mais aussi le mystère qui se cache derrière les objets les plus simples. Je cherche l’au-delà des choses et des êtres et, bien que cette quête semblerait mieux s’accommoder d’une expression abstraite, c’est dans la figuration que je m’épanouis le mieux.
Mes origines, d’une part bretonnes, de l’autre corréziennes, ne sont peut être pas étrangères à mon attirance pour le large mouvant d’un coté, pour la stabilité terrienne de l’autre.

La peinture est pour moi synonyme d’évasion et de liberté et le restera tant que je garderai la possibilité d’y travailler au rythme qui me convient, sur les thèmes qui me passionnent ; et c’est la raison pour laquelle je ne supporte aucune contrainte quelle qu’elle soit dans ce domaine.
C’est, sans aucun doute, en contraste avec le monde chaotique et incertain dans lequel nous sommes projetés, que j’éprouve ce besoin de sérénité et d’espace dont j’essaie d’imprégner mes toiles.
La présence d’un élément aussi important que la mer au contact de laquelle j’ai toujours souhaité vivre est essentielle à mon épanouissement car là plus qu’ailleurs je me sens en parfaite harmonie avec cette nature indomptable, changeante et mystérieuse qui nourrit mes rêves.